Cloison distributive

Les cloisons intérieurs sont des éléments important pour le confort des occupants. De nombreuses solutions sont possibles selon que l’on recherche des propriétés d’isolation thermique, des propriétés d’isolation phonique ou de correction acoustique, ou encore l’apport d’inertie thermique.

Pour des cloisons a bonnes performances thermiques et phonique, on peut utiliser de la laine de chanvre à une masse volumique de 50 kg/m3 ou du terre-chanvre.
Pour des parois à forte absorption acoustique, on utilisera du terre-chanvre avec une finition adaptée.
Pour des cloisons à inertie thermique :

  • moyenne, on pourra utiliser de la laine de chanvre,
  • forte, on utilisera du terre-chanvre,
  • très forte, on s’orientera vers des technique de construction en terre-crue (Brique de Terre Compressée, torchis, bauge…)

Mise en œuvre de cloisons en laine de chanvre sans vide technique

C’est le système de cloison le moins épais : 115 mm.

  1. Installer une ossature bois en 45 x 95 mm, entraxe de 50 cm et une à deux entretoises pour une hauteur sous plafond de 2,2 à 2,5 m.
  2. D’un des côtés, visser des plaques de parement Fermacell de 10 mm d’épaisseur. 
  3. De l’autre côté, fixer sur l’ossature un filet qui permet de laisser passer la main sur l’ossature bois pour maintenir la laine de chanvre. Un filet orange de chantier typiquement. Alternativement, une corde en sisal peut-être utilisée.
  4. Souffler l’isolant dans le filet (avec la souffleuse à laine de chanvre), et tasser manuellement. Contrôler qu’une densité de 50 kg/m3 est atteinte en mesurant le volume des caissons, pour savoir quelle masse d’isolant utiliser.
  5. Fermer la plaque de Fermacell de l’autre côté.

option : pour les performances acoustiques et thermique, il convient d’avoir une excellente étanchéité à l’air. Elle peut être plus facilement garantie avec la pose de membrane pare-pluie entre deux espaces chauffée, ou frein vapeur (côté chaud) et pare-pluie (côté froid) en cas d’isolation entre une pièce chaude et une pièce froide.

Mise en œuvre de cloisons en laine de chanvre avec vide technique

  1. Installer une ossature bois en 45 x 95 mm, entraxe de 50 cm et une à deux entretoises pour une hauteur sous plafond de 2,2 à 2,5 m.
  2. D’un des côtés, agrapher un pare pluie (ou frein vapeur voir l’option discuté ci-dessus), puis pincer le pare-pluie avec des lattes verticale. L’épaisseur de la latte permettra de faire passer les réseaux. Visser des plaques de parement Fermacell de 10 mm d’épaisseur. 
  3. De l’autre côté, fixer sur l’ossature un filet qui permet de laisser passer la main sur l’ossature bois pour maintenir la laine de chanvre. Un filet orange de chantier typiquement. Alternativement, une corde en sisal peut-être utilisée.
  4. Souffler l’isolant dans le filet (avec la souffleuse à laine de chanvre), et tasser manuellement. Contrôler qu’une densité de 50 kg/m3 est atteinte en mesurant le volume des caissons, pour savoir quelle masse d’isolant utiliser.
  5. Si des réseaux doivent également passer de l’autre côté, répéter l’opération (pare-pluie, latte, Fermacell), ou fermer directement la paroi avec une plaque de Fermacell.

Option : on peut remplacer le Fermacell par des plaques de plâtre type BA13, mais il faut alors poser des rails métalliques, ce qui nuit à la performance environnementale de la cloison.

Mise en œuvre de cloisons en terre-chanvre

  1. Installer une ossature bois en 45 x 95 mm, entraxe de 60 cm et une à deux entretoises pour une hauteur sous plafond de 2,2 à 2,5 m.
  2. D’un des côtés, agrafer une canisse. Elle pourra être rigidifiée au dos par des lattes fixées temporairement.
  3. De l’autre côté, installer un lattis horizontal (18 x 38 mm) espacé de 18 cm, dans l’ossature si l’on souhaite ensuite posé un parement (bardage bois, Fermacell), ou directement sur l’ossature si l’on souhaite une finition de type enduit terre.
  4. Projeter le terre-chanvre en remplissant l’ossature en 1 passe.
  5. Retirer les lattes de l’autre côté, et projeté 2 cm de terre-chanvre sur le canisse.
  6. Une fois l’épaisseur voulue atteinte, la planéité peut-être améliorée en tassant légèrement le matériau à la taloche plastique (attention aux risque de décrochement lorsque l’on travaille à frais), ou plus recommandé, en grattant le surplus de matière à la règle aluminium après un léger séchage (typiquement 24 à 48h après la projection de la dernière passe).
  7. Une fois la planéité obtenue, une fine couche de barbotine est appliquée sur le mélange pour durcir la surface Le mur peut-être laissé tel-quel, notamment si de hautes performances d’absorption acoustique sont désirées, mais l’application d’un enduit renforce la résistance à l’abrasion.