La conductivité thermique du chanvre est certifiée par des essais COFRAC (laine de chanvre en vrac, chènevotte, terre-chanvre).
La question de la certification des matériaux locaux est épineuse, car nous revendiquons de travailler avec des matériaux qui dépendent du terroir. La certification, par exemple de la conductivité thermique, est coûteuse, et requière généralement de standardiser le matériau. De ce fait, elle n’est pas adaptée aux matériaux locaux. Notons que même si l’on travaille avec des matériaux légèrement différents sur une autre chantier (c’est ça le principe de travailler avec des matériaux locaux), nous préconisons bien de travailler avec des matériaux homogènes sur un chantier donné (toujours la même provenance et qualité), pour maîtriser les mélanges ou mises en oeuvre. Il n’est pas nécessaire de standardiser les matériaux pour obtenir des performances régulières. Ce qui compte, c’est l’obligation de résultat (performance de la réalisation), et pas l’obligation de moyen (choix du matériau).
Des travaux de recherche sont effectués avec l’Association Nationale des Chanvriers en Circuits Courts pour notamment évaluer l’effet de la variabilité des matériaux sur les performances. Puis, si besoin, nous certifions certaines performances pour faire bénéficier les clients de crédit d’impôts ou de subvention, mais dans ce cas dans une démarche collective, pour toutes les filières d’un coup, pour éviter que la certification ne soit un levier concurrentiel désavantageant une des filières locales.